Les collembolles

collembolleCertains experts les classent parmi les insectes, d’autres les considèrent comme des hexapodes proches des crustacés. Au Québec, il y aurait plus de 100 espèces de collemboles et elles vivent toutes sur ou dans le sol.

Apparence physique

Ces petits arthropodes n’ont pas d’ailes et leur taille est généralement de 5 mm ou moins. Les collemboles se divisent en deux groupes selon la forme de leur corps. Pour le premier groupe, le corps est élancé et segmenté alors que pour le deuxième, le corps est globuleux et non segmenté. Leur coloration est très variable mais ils sont souvent de couleur pâle, dans les teintes de blanc, crème, gris, argent. En les observant avec un binoculaire, on observe sous leur abdomen la présence d’un appendice en forme de fourche, nommé la furca qui leur permet de se propulser dans les airs et ainsi échapper à des prédateurs ou se déplacer plus rapidement. Elle est toutefois réduite ou absente chez certaines espèces. Le fait qu’ils sautent amène parfois les gens à penser qu’ils ont des puces. Un autre organe caractéristique est un tube ventral qui sert à aspirer des liquides, à adhérer aux surfaces lisses et à respirer.

Alimentation

Dans un seul mètre carré on peut parfois trouver des centaines de milliers de collemboles. Et ceux-ci consomment principalement des champignons, des spores, des matières végétales et de la matière organique en décomposition. Avec d’autres organismes de la pédofaune, ces organismes participent au maintien de l’équilibre nutritionnel des sols par la décomposition et le recyclage des nutriments. Il peut arriver que l’on observe des collemboles dans le sol ou à la surface du sol des plantes en pots.

Reproduction

Le cycle vital des collemboles est généralement court; certains peuvent se reproduire trois semaines après leur naissance. Ils sont parmi les rares arthropodes qui subissent des mues tout au long de leur vie, même une fois adultes. Pour la plupart des espèces, il y a 5 à 13 mues. Les comportements reproducteurs varient beaucoup mais ce qui est le plus souvent observé est la production d’une enveloppe qui contient plusieurs spermatozoïdes (nommée spermatophore). La femelle introduit cette enveloppe dans ses voies génitales afin qu’il y ait reproduction. Chez d’autres espèces, les mâles déposent leur sperme directement dans les organes génitaux des femelles.

Des collembolles dans la maison!

Les collemboles peuvent s’introduire en votre demeure par l’achat de plantes dont le sol est peuplé par ces organismes, par les fenêtres qui ne sont pas bien scellées, par des ouvertures au niveau du solage, bref n’importe quel petit trou autour de la maison. Une fois à l’intérieur ils peuvent y demeurer et peut être même s’y reproduire et se multiplier. On les retrouve souvent dans les endroits plutôt obscurs et humides comme les sous-sols, les salles de bain. Les collemboles ne sont pas à craindre. Ils ne sont pas dangereux pour la santé humaine ni pour celle des animaux et ils ne causent pas de dommages aux denrées alimentaires.

Contrôle

Il sera important de bloquer tous les accès possibles à l’intérieur du bâtiment par une inspection méthodique et rigoureuse du périmètre extérieur de la maison. Garder l’intérieur de la maison propre et abaisser les le taux d’humidité s’il est trop élevé. Un insecticide liquide peut être appliqué à la jonction mur/plancher, dans les endroits où on les voit. Si vous n’y arrivez pas et que l’infestation est trop importante, n’hésitez pas à appeler un de nos professionnels en gestion parasitaire il saura répondre à vos besoins.

Rédigé par : Daniel Gingras, biologiste, Ph.D entomologie

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